Le karma n’est pas une fatalité, c’est la liberté de créer ton chemin à travers tes intentions

Le mot karma évoque souvent une force mystérieuse, une sorte de destin imposé par la vie, auquel il faudrait se résigner. Combien de fois entend-on : « c’est mon karma, je n’y peux rien » ? Pourtant, cette vision fataliste est loin de la réalité.

En sanskrit, karma signifie simplement « action ». Le karma n’est pas une punition qui nous tombe dessus, mais le résultat naturel de ce que nous semons à travers nos pensées, nos paroles et nos actes. C’est une loi de cause à effet, semblable à celle de la nature : si l’on plante une graine de pommier, il ne poussera pas un citronnier.

Chaque action, chaque pensée, chaque parole produit une énergie qui influence notre vie et celle des autres. Si nos intentions sont bienveillantes, humbles et généreuses, elles génèrent de la paix et du bien-être, à la fois pour nous-mêmes et pour notre entourage. Si elles sont animées par la colère, la jalousie ou l’ego, elles peuvent provoquer souffrance et conflits.

Dans le bouddhisme, le karma ne se limite pas à une seule vie. Le continuum de la conscience permet que les effets de nos actes puissent se manifester à long terme, parfois bien au-delà de notre existence présente. L’important est de comprendre que nous sommes responsables de ce que nous semons.

Dans mon propre cheminement, j’ai longtemps cru que certaines épreuves étaient « écrites » et qu’il ne me restait qu’à les subir. Mais le yoga, la méditation et mes pratiques thérapeutiques m’ont appris une vérité fondamentale : nous avons toujours une part de responsabilité. Non pas sur tout ce qui nous arrive — car la vie garde son mystère — mais sur la manière dont nous y répondons.

À travers le Yin Yoga, que j’enseigne depuis plusieurs années, j’ai expérimenté cette loi de façon concrète. Chaque posture est une invitation à ralentir, à observer nos pensées et nos résistances intérieures. Si je m’installe dans une posture avec impatience et tension, le temps devient lourd et douloureux. Si au contraire j’accueille l’expérience avec douceur et attention, le corps et l’esprit s’apaisent, et une transformation subtile s’opère. Là encore, c’est le karma à l’œuvre : mon intention crée ma réalité.

Ainsi, observer nos pensées et nos gestes, devient un rappel tangible : chaque action, même la plus simple, a une répercussion. Cultiver l’attention, la bienveillance et la liberté intérieure est la manière la plus sûre de créer un karma harmonieux.

C’est pourquoi je vois aujourd’hui le karma comme une responsabilité joyeuse plutôt qu’un poids. Chaque jour, dans mes choix, mes relations, mes enseignements, j’ai la possibilité de semer une graine différente. Même après des périodes difficiles, où j’ai traversé l’épuisement, le doute ou la dépression, j’ai pu choisir d’utiliser ces expériences pour grandir, pour accompagner mes élèves avec plus d’authenticité et de compassion.

Alors, destin ou responsabilité ? Le karma n’est pas un destin figé, mais une invitation à reprendre conscience de notre pouvoir créateur. Il ne s’agit pas de culpabiliser face à nos erreurs, mais de comprendre que chaque instant est une nouvelle occasion de semer différemment. Sur le tapis de yoga comme dans la vie, il suffit parfois d’un souffle, d’une intention plus claire, pour transformer la récolte à venir;

Céline Girard Fondatrice de BE ‘YIN YOGA le yin yoga thérapeuitqueerreurs /Cours & Formations / 06.34.27.51.25

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